San Pedro de Atacama et sa région

 

Un coup en Argentine, un coup au Chili... Et nous voilà de nouveau de retour au Chili. Et là, nous savons parfaitement ce qui nous y attend, mais nous n'avions pas imaginé en prendre autant pleins les yeux.

La région de San Pedro de Atacama fait parti des incontournables de notre tour du monde. On a bien fait l'impasse à contrecœur sur certaines régions magnifiques, mais pas celle-là!

 

Le village de San Pedro De Atacama

Aujourd'hui devenu une étape touristique incontournable du nord du Chili, San Pedro De Atacama  est un petit village chargé d'histoire. Les deux volcans culminant à près de 6000m surveillent avec amusement les hommes et femmes qui  vivent depuis près de 2500 ans dans une véritable oasis nichée au milieu du désert.

 

Agriculture et artisanat furent les piliers de ce village avant d'être sous l'emprise Inca, puis hispanique. Les Incas développèrent le village par la force, mais apportèrent néanmoins de nouvelles techniques et désenclavèrent le village. Les conquistadors quant à eux se limitèrent à piller et asservir le village avant d'en faire un village colonial.

Aujourd'hui, la période de déformation des crânes, de momification sont bien évidemment révolues, tout comme l'agriculture a laissé la place au développement du tourisme.

 


Comment visiter la région

Vallée de la lune
Vallée de la lune

Rien de plus facile, les agences pullulent au sein du village et il est très simple de booker un tour dès son arrivée au village.

Elles proposent quasiment toutes les mêmes excursions, avec quelques variantes. Pour faire son choix parmi toutes ces agences, le plus simple est de faire confiance au bouche à oreille, même si au final les prestations sont quasi identiques.

 

Pour notre part, nous avons fait le choix de l'autonomie et ne le regrettons nullement!

 

Ca sera donc vélo et voiture, le vélo pour les sites de proximité et la voiture pour les sites plus éloignés.

 

Pour nous cinq, en plus d'être une solution économique, la voiture va nous apporter liberté et souplesse que ne permettent pas les agences.

C'est simple, nous avons pu visiter la région à notre rythme et ainsi nous retrouver seuls au monde sur les différents sites. Rester plus longtemps et aller plus loin nous permirent d'admirer des paysages délaissés par les agences et assister à des coucher de soleil de dingues.

Par contre, il n'y a quasiment pas d'agences de location de voitures à SPDA. Nous sommes donc passés par Europcar. Le choix du véhicule s'est limité à 4X4 ou 4X4;  A moins de 100$US/j, il s'est avéré pratique et confortable sur les routes et chemins, mais pas indispensable. Nous avons rencontré des véhicules standards circuler sur les chemins, moins rapidement, mais qui atteignaient néanmoins leur destination

.Après coup, nous avons trouvé une seconde agence (419, caracoles, à côté de Wicked). Il est également possible de louer à partir de Calama, ce qui s'avère être une bonne alternative si vous retournez à calama ensuite.

L'autre alternative, est la location d'un van, Wicked étant implanté à San Pedro.

 

Jour 1, vélo

Notre première journée se fera à vélo. Comme à chaque fois, trouver un vélo pour les gamins s'avère compliqué. Après être aller d'agence en agence, nous trouvons notre bonheur au 419 caracoles. Un vélo pour Titouan, une remorque pour tracter le dernier et bien évidement des vélos pour les grands.

Plein d'entrain et de motivation, nous partons au nord de SPDA pour visiter la Pukará de Quitor.

Cet ancien bastion inca fut l'objet de combats entre incas et conquistadors. Le site ne conserve que quelques ruines passablement intéressantes. Le véritable intérêt est l'accès au promontoire donnant une vue dégagée sur SPDA et la vallée de la mort.

 

Deuxième objectif du jour, poursuivre notre périple dans la vallée du diable.

Quelques passages à guet agrèmenteront la balade dans cette vallée pourtant désertique.

 

Troisième objectif, l'objectif de trop...

Atteint d'une confiance absolue, ou d'un manque de lucidité, nous nous lançons dans l'ascension de la vallée de la lune. Partis à 16h de la vallée du diable, nous traversons le village, remontons la route principale avant de s'engager sur la piste menant à la vallée de la lune. Déjà fatigués à l'entrée du site, la route menant au chekpoint sera fatale à l'ensemble de l'équipe.... Impossible de continuer, les troupes sont épuisées, plus aucun plaisir... Pour couronner le tout,  rachel a un pneu crevé... Vu que je suis un expert en mécanique, une heure me sera nécessaire pour remplacer cette maudite chambre à air... La vallée de la lune s'est transformée en vallée de l'enfer... Abandon, et certitude: un tour du monde en vélo, c'est définitivement pas pour nous!

 

 

Pukará de Quitor
Pukará de Quitor

Jour 2; lagunes du sud

Piedras rojas
Piedras rojas

On va faire simple et court; les plus beaux paysages de notre périple à SPDA, voir p'tet de notre tour du monde!

 

A bord de notre voiture, nous partons au sud pour admirer :

  • les lagunes de Miscanti et Mimiques;
  • le site Piedras Rojas;
  • la lagune de Chaxsa au coucher du soleil.

Tout ça en une journée bien remplie, et surtout généralement seuls pour admirer les paysages.

Le coucher de soleil s'avèrera le plus beau de notre périple. Le plus étrange est que les agences déposent leurs touristes pour le coucher, mais les rapatrient avant que le ciel ne se pare de couleurs improbables. Tant mieux pour nous, nous avons pu profiter de ce moment avec un ou deux autres couples de voyageurs et une trentaine de flamants roses.

 

Les photos sont certifiées sans trucage ou retouche!

Jour 3, El Tatio et la vallée de la lune

Les agences proposent de partir dès 5h du mat de SPDA afin de profiter du lever de soleil sur les geysers de El Tatio. Bon, vu qu'on est autonome (fainéant?), nous ne partirons que vers 7h.

 

El Tatio est le plus grand site de geysers de l'hémisphère sud par son nombre de geysers actifs. Situé à près de 4300m sur l'altiplano, les geysers se visitent le matin afin de profiter des cheminées de fumées. Pas aussi spectaculaires que le site de Te Puia (nouvelle-zélande), nous (moi) avons été un peu déçu. Pour nous (moi), le déplacement, environ 2h de route, ne se justifie pas. Situé un peu haut pour notre dernier, nous l'avons abandonné avec sa grand-mère dans un village situé moins haut en altitude. 

Après un bon bain dans une des sources chaudes, nous remontons dans notre carrosse d'acier pour retenter la vallée de la lune.

 

La vallée de la lune.

Cette fois-ci, c'est beaucoup moins fatiguant. Et après coup, je ne conseille pas de faire la vallée en vélo avec des enfants de moins de 10 ans. Rien qu'en voiture, nous avons mis près de 3h pour visiter la vallée.

Les enfants ont bien évidement préféré le premier stop : Le labyrinthe, une galerie dans la roche. Grimper, descendre, ramper dans une galerie gagnée par les ténèbres furent mieux que Disneyland.

Ne pas se limiter à grimper en haut de la dune au second stop comme le font les groupes. Mais bien aller tout à gauche, c'est plus long, mais le spectacle vaut le coup. Tout comme les mines de sel situées tout au bout de la vallée, ne pas hésiter une incursion même si les agences n'y vont pas.

Jour 4, lagunas Tebinquinche et Cejar

Laguna Tebinquinche
Laguna Tebinquinche
Laguna Cejar
Laguna Cejar

Dernière journée autour de SPDA, nous irons visiter les lagunes de Tebinquinche et de Cejar, encore en voiture. Ces lagunes peuvent néanmoins se faire en vélo pour les plus courageux au regard de leur proximité de SPDA.

 

La première est propice à la promenade tandis que la seconde à la farniente.

 

Tebinquinche est une lagune plutôt jolie qui mérite le détour sans pour autant en faire votre priorité.

 

L'entrée de Laguna Cejar est devenue prohibitif, 15OOO$/p. Néanmoins, avec ses aménagements, il faut considérer cette lagune comme une aire de villégiature où après un bon bain dans une lagune salée vous admirerez un coucher de soleil de fou.

 


Calama, Arica et le parc national Lauca

Calama

Non loin de San Pedro, Calama est une ville minière qui possède la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert au monde (mines de chuiquimata). Titouan ayant fait un exposé l'année dernière pour son école sur les mines et ayant pris pour exemple cette mine est tout excité à l'idée de pouvoir visiter cette mine où tout est XXL, les camions aux pneus de 3m de haut, un gouffre d'1km de haut...

Sauf que pas de bol, la mine est fermée pour la semaine... Vu que la ville n'a pas vraiment d'intérêt, déçus, nous prendrons le premier bus pour Arica.

Arica

Arica est situé tout au nord du Chili. Cette ville portuaire sera une étape avant notre excursion au parc national Lauca. Ville touristique avec ses plages et son climat sec, Arica est l'une des régions les pus arides au monde. Nous allons en profiter pour visiter le musée archéologique de San Miguel de Azapa où sont exposées les pus vieilles momies au monde.

 

Les Chinchorro ont développé en leur temps (6000 av Jc) des techniques de momification très complexes, et aidées par un climat aride, ces momies sont arrivées jusqu'à nous avec un état de conservation exceptionnel. Le musée étant un peu excentré de la ville, un taxi est nécessaire pour s'y rendre. Néanmoins la course est intéressante car nous apercevons des géoglyphes, vestiges de la route de l'Inca qui mène jusqu'à Cusco (Pérou).

 

De retour en ville, nous décidons d'aller voir la cathédrale San Marcos construite par les ateliers Eiffel. Re pas de bol, l'église est en travaux de restauration...  

Parque national Lauca

Tout au nord est du Chili, à la frontière Bolivienne, le parque national Lauca sera notre dernière étape au Chili. Pour se faire, nous avons de nouveau loué un véhicule pour visiter le parc. Selon les infos glanées, une citadine s'avérait suffisante, ce que nous avons pris. Sauf que le modèle proposé, super confortable, sera un peu trop bas de caisse, ce qui nous pénalisera pas mal et nous limitera dans nos pérégrinations. Il est également conseillé de partir avec des réserves de carburant. En effet, pas de station service dans le parc, mais il est tout de même possible de faire l'appoint à Putre en demandant aux commerçants.

 

Putre sera d'ailleurs notre camp de base, et nous permettra de nous acclimater tranquillement à l'altitude en dormant à plus de 3500m d'altitude. Nous logerons chez une grand-mère d'une incroyable de gentillesse, Hostal Suma Ikina que nous recommandons chaudement.

Donc pour résumer, on part de Arica, altitude 0m pour arriver à Putre, altitude 3500m. Autant dire que les oreilles vous font savoir qu'elles ne sont pas super d'accord. Pour finir, la route étant en travaux et en sens unique, nous allons rester plus de 4h à attendre en bas que notre tour vienne. En fait, nous avons raté notre tour pour 5'. Il est conseillé de partir de Arica vers 8/9h, comme les bus, l'attente est moins longue.

 

Au programme du séjour, bain d'eau chaude et de boues aux thermes de Jurasi, excursion au lac Chungará, visite de villages... On a juste raté le village de Parinacota et donc la rando autour des lagunes alentour. La raison? Nous sommes des boulets. La route pour le village de Parinacota est en travaux et inaccessible avec notre voiture de course, sauf que ce n'est pas la seule route... On s'en apercevra depuis notre bus pour la Bolivie.