Ratanakiri VS Mondolkiri

 

Direction les territoires orientaux du Cambodge.

Ayant eu des avis très contradictoires sur le Ratanakiri et le Mondolkiri, et n'ayant pas réussi à se décider entre ces deux régions, on fait le choix d'aller voir par nous même.

Ratanakiri

2 jours de rando dans la pseudo jungle...

Organisée depuis notre guesthouse, nous partons pour 2 jours de rando dans les villages et jungle environnante.

Ainsi, après 30' de 4X4 sur des pistes poussiéreuses, qui d'ailleurs nous permirent d'apercevoir des champs de mines non désamorcées (la plus proche que nous ayons pu observer se trouvait à environ de 30cm de la piste, attention aux écarts!) mais repérées par des affiches avec le pictogramme très explicite d'une tête de mort. Nous embarquons ensuite pour 30' de pirogues, à destination d'un village reculé.

 

La première journée sera dans l'ensemble assez décevante. Dès avoir posé pied à terre, nous débutons une ballade de 3h, car on ne peut pas appeler cela une rando, le tout en tournant en rond autour du village. La jungle on la verra de loin.

La baignade/toilette dans la rivière avec l'ensemble du village nous permettra d'échanger des moments de vie plutôt sympathiques et agréables. On décrochera même quelques sourires de la part des villageois... En effet, je reste surpris que ce pays ait reçu l'appellation de "pays du sourire". Mais bon, vu l'histoire terrible et encore fraiche de ce pays, je peux comprendre que la population soit encore très marquée.

C'est également dans ce village que Timothé apprendra la propreté grâce à la méthode Cambodgienne : laisser les enfants les fesses à l'air du matin au soir, même dans les maisons. Il faut donc faire attention à ce que les Cambodgiens appellent les "yellow rain". En effet les maisons en bois sur pilotis ne sont pas étanches, prudence donc si on passe sous une maison dans laquelle il y a des enfants en bas âge. Timothé n'ayant d'ailleurs pas compris tout de suite ce qu'on attendait de lui, fera sa petite "yellow rain", mais rien d'anormal pour la famille qui nous accueillait, avec leur petite fille d'un an et demi, c'est leur quotidien. N'empêche qu'après deux jours dans ce village Timothé est maintenant propre, super, fini les couches!

Le second jour, c'est lors d'une balade dans les rizières très intéressante (merci le guide de l'autre groupe) que nous découvrirons les premiers vestiges ou témoignages de la barbarie des Khmers rouges. Une grande fosse, destinée normalement à recevoir les eaux de pluie, servit de fosse commune pour les cadavres des travailleurs morts de faim et de fatigue, ou simplement exécutés pour avoir osé se plaindre. Mélangés à l'eau et autres cadavres d'animaux, les corps décomposés servirent ensuite à amender les rizières alentour. Allez expliquer ça aux enfants... On a préféré ne pas traduire pour Valentin.

La balade se termine par la visite du cimetière du village . Etant animistes, les villageois ont une bien belle manière de célébrer l'inhumation d'un corps. A l'inverse de nos traditionnelles cérémonies, ils font une grande fiesta qui durent 5 jours...

Visites autour de Ban Luong

Nous passerons notre dernière journée à Ban Luong à explorer les environs de la cité. 

C'est donc en TukTuk que nous arpenterons la région et découvrirons attristés l'étendue de la déforestation.

 

Les mines de pierres semi-précieuses

La visite des mines de pierres semi-précieuses sera appréciée par la tribu.

A l'ombre des hévéas, les mineurs creusent des trous d'une dizaine de mètres de profondeur et de la largeur d'un homme. Resté en haut, un second mineur remonte un seau rempli de terre qu'un dernier va trier sommairement. Le fruit de leur labeur sera revendu le jour même: améthystes, zircons... Nos deux grands tenteront leur chance à la remontée des seaux de terre, en vain, il ne trouveront aucune pépite. Dommage, ça nous aurait bien arrangé pour le reste du voyage.

 

Le lac de cratère

Rien d'exceptionnelle, mais la balade reste cependant agréable. Les gamins n'ont pas pu résister à piquer une tête dans l'eau translucide du lac.

 

Les cascades

Bon après en avoir vues et revues en Chine, on commence à avoir du mal à s'extasier, mais les deux cascades au sud de Ban Luong demeurent un agréable lieu de balade et de baignade, si on a une demie journée à occuper.

Mondolkiri

Nous arrivons à Sen Monorom dans le Mondolkiri en moins de 2 heures de Ban Luong par la nouvelle route flambant neuve.

Le Mondolkiri diffère du reste du pays par ses paysages tout en relief. Pas de pics, ni de falaises, juste quelques douces collines. Certaines sont recouvertes de forêts encore préservées, d'autres dénudées par la pratiques de brulis. Cette pratique ancestrale favorise la repousse d'herbe pour que le bétail puisse brouter un peu de verdure.

 

Pour explorer cette région, nous choisissons à nouveau l'option trekking pendant 2 jours, sauf que cette fois-ci nous dormirons dans un hamac dans la jungle (une vrai cette fois). L'idée plait assez à Titouan et Valentin. Au niveau paysages, nous trouvons la rando beaucoup plus sympa que dans le Ratanakiri : plus d'arbres, plus de relief, plusieurs petites cascades. Par contre la nuit dans un hamac avec un bébé de 2 ans, c'était vraiment pas l'idée du siècle... Il a très bien dormi le bougre, blotti contre son papa ou sa maman, mais jusqu'à 3 heures du mat. Vous gérez comment vous une envie préssante en pleine nuit? Eh bien, je me lève, et je te bouscule, et il se réveille, comme d'habitude....On a adoré...

En conclusion

Difficile à dire...

Nous avons vraiment apprécié le trek dans le Mondolkiri. La région offre de jolis paysages avec des forêts pour l'instant encore préservées.

Par contre, les excursions autour de Ban luong sont plus diversifiées et intéressantes (mines, lac...). Et bizarrement, Ban Luong semble moins touristique et pourtant plus vivante que Sem Monorom.