Sìchuãn

Une des plus grandes provinces de Chine, le Sìchuãn offre une multitude de facettes toutes aussi surprenantes:  plaines fertiles du centre, lacs aux couleurs chatoyantes, montages vertigineuses voisines de la chaîne himalayenne...

Il y'a tant à découvrir que nous y resterons près de trois semaines.

Tout d'abord, le train et les chinois

Pour nous rendre dans le Sìchuãn, pas vraiment d'autres alternatives que le train. Pas de soucis, vu que nous sommes maintenant des pros du train! Nous choisissons donc de prendre un train de nuit avec couchettes entre Xi'an et Guãngyuán. Le reste se fera en bus.

Bon pour l'instant, le plan semble clair et simple. On anticipe même l'achat des billets en se rendant en gare 3 jours avant le départ! Sauf que nous ne sommes pas les seuls avoir cette idée lumineuse... Toutes les places couchettes sont vendues pour toute la semaine à venir... Bye bye, couchettes, à nous les super pas confortables places assises. On se prépare psychologiquement à passer une mauvaise nuit. On aurait dû forcer un peu plus sur la prépa mentale, car la nuit sera tout simplement blanche.

Un train chinois, c'est des places assises placées de front pour que tu ne puisses pas étendre tes jambes, des dossiers non inclinables où toute tentative de caler ta tête est vouée à l'échec, des gars qui passent toutes les 20 minutes pour te vendre des nouilles, d'autres gars qui parlent forts et crachent partout...

Vous l'aurez compris, ce fût une bonne expérience...

En fait, oui.

Dès notre arrivée, plusieurs personnes nous ont abordé pour savoir où nous allions (en chinois, pas toujours simple à expliquer), et l'une d'entre elles à même essayer de nous acheter des billets couchettes. Car oui, nous pouvions encore en acheter... En fait, une cohue s'était créée autour d'un valeureux contrôleur. Des dizaines de passager se bousculaient en tendant quelques yuans. Le spectacle nous a paru étrange, mais surtout on n'y a rien compris. Dommage. Les dernières places ont ainsi été vendues.

Mais ne souhaitant pas nous laisser dans l'embarras, et se rendant également à Jiǔzhàigōu, il décide de nous prendre  par la main dès la sortie du train. Et nous voilà, le suivant dans les différents bus, le laissant négocier le taxi devant nous mener à notre hôtel... Un vrai samaritain.

En fait, ce n'est pas la première fois que cela nous arrive, que des personnes se déplacent pour nous guider jusqu'à notre point de chute sans que l'on en ait exprimé le besoin.

Certes, ils vous prennent 1OO fois par jour en photo sans vous demander votre avis (faut dire que nous sommes particulièrement beaux), ils se déplacent en masse, mais à côté de ça ils seront toujours là pour vous aider. Ils ne parlent pas anglais, mais ils cherchent néanmoins à créer le contact, à communiquer avec vous, et ce avec le sourire et sans arrière pensée. 

Amis français, prenons en de la graine...

Pour résumer, soyons honnête, c'est une vrai bonne surprise. Notre dernière expérience ne nous avait pas laissée une si bonne impression. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux premières apparences.

 

Jiǔzhàigōu

Jiǔzhàigōu
Jiǔzhàigōu

Nous voilà donc arrivés à bon port, en vrac, tout le monde est claqué. Il y en qu'un qui a bien dormi: le petit dernier.

Après cette épreuve, on se dit qu'il a interêt d'être beau ce parc.

Eh beh non. Il est magnifique.

Située sur le plateau tibétain, la vallée de Jiǔzhàigōu est célèbre pour ses lacs aux eaux turquoises et la beauté de ses chutes d'eau. Ses différents villages tibétains disséminés dans la vallée ajoutent un côté mystique parfaitement en accord avec les lieux.


Comme tout site majeur, il est aménagé pour le tourisme de masse. On s'y habitue maintenant. Nous savons qu'il nous sera impossible de nous balader seuls, sur nos propres traces. Les chemins sont balisés, des bus desservent tous les points d'intérêt, et l'entrée est horriblement chère. On fait comme les chinois, on paye, et on suit...

Nous suivons également les conseils bienveillants: arrivés dès 7 heures, nous prenons le bus pour nous rendre au point le plus éloigné afin de revenir à pied. Bien vu, car au fil de la journée, le site se remplit et de densifie à chaque coin photogénique.

 

Parlons peu, place aux images.

Huánglóng

A seulement 2h de route de Jiǔzhàigōu, le parc naturel de Huánglóng offre également l'occasion d'une très belle balade à la journée d'environ 3km le long d'une succession de bassins de calcite.

 

Le temps ne sera pas de la partie, mais le site reste tout de même assez exceptionnel et vaut le détour.

D'ailleurs, à savoir lequel était le plus beau des parcs entre Jiǔzhàigōu et Huánglóng,  le débat fait rage au sein de la famille.

A vous de juger.

Songpan

La ville

Petite ville fortifiée Tibétaine, Songpan est à quelques heures au sud de Jiǔzhàigōu. Pour s'y rendre, le taxi reste la solution la plus simple, même si un bus, (trop) matinal pour nous, aurait pu nous y conduire.

Nous allons y rester quelques jours, plus que prévu d'ailleurs. En effet, la vieille ville est assez jolie et ferait penser un peu à Pingyao, mais en plus calme. Personnellement, j'ai beaucoup aimé.

Les vrais raisons de notre halte prolongée, au delà de la rando à cheval de 3 jours réalisées dans les montagnes environnantes, seront les 38,5°C et la toux de Timomo... Mais un petit tour à l'hôpital, avec radio des poumons et une batterie d'examens, le tout accompagné d'un traitement de choc, nous remettra le petit gaillard sur pattes en 2 jours. Pas très traditionnelle pour le coup, mais très efficace la médecine chinoise.

 

Songpan sera donc notre plus grande incursion en terre Tibétaine. Nous aurions vraiment aimer aller plus loin dans cette région, mais l'altitude n'étant pas conseillée pour notre petit bout, nous remettons cela à plus tard...

Randonnée à cheval

La région se prête très bien aux randonnées à cheval, et l'idée plaît particulièrement aux enfants. Donc, nous voilà partis pour une rando de 3 jours à cheval dans les massifs Tibétains. Les chevaux sont très pépères, donc aucun risque pour la tribue.

Pour accentuer le côté aventure pour les enfants, nous avons décliné la proposition de dormir dans une tente igloo dernière génération, au profit d'une tente tibétaine ancienne génération. 

A mon avis, les ingénieurs décathlon de la fameuse tente 2" ont du passer par là avant. Ils ont bien noté tous les petits défauts de la tente tibétaine pour ne surtout pas les reproduire... La tente tibétaine, c'est une tente 2h, non étanche (y'a plus qu'à prier qu'il ne pleuve pas trop... on n'a pas dû prier assez fort), et ouverte aux 4 vents. Autant dire, qu'une nuit passée sous la pluie, et donc pluie à l'intérieur, dans le froid et avec un gamin qui ne dort pas car il commence à se sentir mal... on peut faire mieux.

A part ça, la ballade restera tout de même un des bons souvenirs des petits.


Le jeu

 

Juste pour vous faire ressentir notre difficulté quotidienne: la barrière de la langue.

 

Voici le résultat des analyses de Timothé lors de son passage à l'hôpital.

A votre avis, verdict?